jeudi 23 mai 2013

"Never trust a nigger."

Ah ce nouvel article. Vous l'attendiez tous. Comme un chien attends son maître, comme la Khaleessi attend sa vengeance et comme Christine Boutin attend l'Apocalypse. C'était dur de succéder au précédent tout de même. J'veux dire par-là, comment passer après un tel chef-d'œuvre. Même si certains l'ont autant appréciés qu'un bouquin de Michel Onfray sur la psychanalyse, force est de constater qu'il a au moins eu son petit retentissement "au sein de la communauté" (hihi). Mais bon je suis un garçon intègre, sympa et il paraît même "intelligent". (Ça c'est ce quand une meuf te dit pour te faire comprendre que t'es laid, parce-que "gentil" c'est devenu trop mainstream) Et donc je me devais d'agir en conséquence. Donc aujourd'hui mesdames et messieurs, je vous promets qu'il n'y aura plus de polémique, je le jure sur la Bible du "féminisme geek". Juré, craché. Et j'aimerais aussi que vous ne pensiez pas que ma soudaine productivité ait quelconque avoir avec l'approche à grand pas de la Comic Con', même s'il faut bien que j'obtienne mes accréditations. Je n'suis tout de même pas si hypocrite.
Alors comme toujours, quand je suis pas occupé à me morfondre sur ma misérable existence, je m'évertue à sortir de mon Val fourré natal et me rapprocher un peu plus de la civilisation. En gros, j'vais à paname quoi. Resquillant avec assez d'adresse, il faut l'admettre, le train SNCF m'acheminant vers la Ville Lumière. Train qui par ailleurs file à toute allure me ramènant en à peine 30 minutes à destination, rendez-vous compte c'est presque aussi rapide qu'un 100 mètres réalisé par le Kopp Sportif.
Néanmoins, je décide de parfaire ma culture musicale et cinématographique en pénétrant dans un des lieux les plus miteux de la capitale : Arkham Comics. Un comic shop qui porte assez bien son nom, j'en dis pas plus. En fait, j'y vais surtout parce-que l'un des deux vendeurs qui était présent ce jour-là possédait des goûts musicaux plus en adéquation avec le taux de mélanine présent dans mon épiderme. Qui est assez élevé, pour la moyenne du cinquième arrondissement en tout cas. J'entre donc dans ce véritable temple maudit de la littérature.
En fait on s'en fout de tout ça parce-que j'en lit plus tellement des comics, tout c'que j'veux c'est de pouvoir faire le cinéphile un peu underground sur Twitter pour pouvoir cracher sur des films que j'adore en réalité genre Batman XXX. (Oups, désolé) Mais vous doutez bien que tout cela a un prix, et ouais. On devient pas commerçant en offrant des fleurs. Quelques bédés pour gamins achetés plus tard, j'obtiens enfin ce que je veux...
Au final, j'ai retenu que le film un peu chelou. Quand je dis un peu chelou, ça veut dire un peu chelou pour l'habitant moyen d'une cité du 7-8. En gros, un film un peu plus intellectuel que How High. Genre Transformers 2, tu vois. Ni une ni deux, je rentre chez moi et loue le film sur CanalPlay...
Je vais arrêter le suspens, il s'agît de French Connection de William Friedkin (L'Exorciste, Killer Joe) avec Gene Hackman dans le rôle de l'inspecteur Jimmy "Popeye" Doyle, une prestation qui n'égale malheureusement pas celle de notre bien aimé Jerome Cahuzac même s'il a obtenu l'Oscar du Meilleur Acteur pour celui-ci. Un polar un peu chelou donc, qui reste assez inspiré d'un truc "bien de chez nous" : La Nouvelle Vague.
Si si ! Vous savez ce truc sur lequel tout le monde se touche mais dont personne n'a vu les films, voilà c'est ça. Moi personnellement j'ai pas la science infuse, pour moi la Nouvelle Vague c'est avant tout des films où y'a Jean-Paul Belmando sur l'affiche, ou plutôt sur la fiche Imdb. Ce Nouvel Hollywood donc, c'était un peu une nouvel façon de raconter une histoire, on pouvait filmer la ville et d'autres trucs mais j'me souviens plus trop. Ce film est un peu la métaphore de ce mouvement, puisqu'il a pour sujet un réseau de drogue international s'étendant de Marseille à New York. Peut-on y voir un hommage ?
Alors est-ce que c'est bien ? Oui.
Parce-que Gene Hackman il campe un putain de flic limite ripoux qui hésite pas à tabasser un négro de Brooklyn pour obtenir des infos. Et on s'en rend bien compte avec ce genre de dialogue entre le héros et son acolyte :

- You dumb guinea.
- How the hell was I supposed to know he had a knife?
- Never trust a nigger.
- He could have been white...
- Never trust anyone!


C'est le genre de truc que si j'étais rappeur, je samplerai direct.
Y'a aussi une scène de course-poursuite dantesque avec un Gene Hackman qui tente de rattraper un métro avec une bagnole. Perso, ça m'a vraiment rappelé une mission de GTA IV qui semble se passer exactement dans le même quartier new-yorkais. Ce que j'ai aussi trouvé vachement intéressant c'est vraiment la parti-pris  très réaliste de la réalisation mais surtout du traitement. Le film s'ouvre d'ailleurs sur un magnifique plan large de la cité phocéenne, laissant apprécier une architecture qui casse vraiment avec celle de la grosse pomme. D'ailleurs toute la première partie du film joue sur ce contraste en la côte d'azur et la côte est américaine. On se croirait limite dans The Wire, d'ailleurs notre héros est avant tout là pour essayer d'entraver un trafic de drogue international qui a réellement existé, tout comme dans le série de David Simon il aura recourt à des écoutes téléphoniques pour tenter de coincer les trafiquants. Autre similitude avec The Wire, les vrais inspecteurs ayants enquêtés sur ce trafic jouent les supérieurs hiérarchiques de Popeye dans le film car au cas où vous ne seriez pas au courant dans The Wire certains acteurs étaient de vrais repris de justice. Pour la comparaison une série tv j'aurais pu parler de The Shield mais bon, j'ai vu ça y'a longtemps.
La fin est génial, assez floue et pas totalement claire. J'aime beaucoup. Apparemment y'a eu une suite, mais il paraît que c'est d'la merde alors je le regarderais pas avant longtemps. Voilà, c'est fini. Ce fut difficile mais j'y suis arrivé. Salut.

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